Courant de pensée

Sagesse Taoïste

Toutes les pratiques énergétiques et stratégiques chinoise (BaZi, Feng-Shui, Acupuncture, Qi-Gong, Diététique chinoise, MTC …) sont issues du même terreau. Elles visent une cohérence globale « corps-cœur-esprit » et son totalement complémentaires. Ainsi, en Chine ancienne, la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), intégrait également les facteurs temporels et spatiaux dans son approche holistique.

Entre Ciel et Terre

La pensée ancestrale chinoise considère l’être humain comme appartenant à un grand tout dynamique. Situé entre le Ciel (énergie temporelle) et la Terre (énergie spatiale), il bénéficie de ces influences énergétiques.

La notion du temps et de l’espace dans la pensée chinoise

Dans cette pensée, le temps et le lieu sont des forces dynamiques, agissantes et ont un impact sur les êtres vivants que nous sommes. Nous ne sommes pas habitués à cette approche en Occident, pourtant, nous le sentons sans y apporter plus d’attention que cela : certains moments sont plus ou moins favorables à nos objectifs, certains lieux, plus ou moins porteurs.

Seule notre volonté ou notre force ne peut donc pas tout : Quand on veut, on ne peut pas toujours, surtout sur la durée. Autre chose entre en jeu, mais notre culture cartésienne occidentale ne nous a pas donné les codes pour comprendre ces forces.

Ainsi :

  • le moment où l’on naît, où l’on ancre un projet, où l’on se marie, où l’on rencontre quelqu’un, où l’on agit, …
  • le lieu où l’on travaille, où l’on vit, …

ont un réel impact sur la réalisation de nos actions/projets.

Lorsque notre nature profonde est alignée avec nos objectifs, le lieu et le moment, l’impact est maximal !

Les Arts stratégiques chinois liés au temps et aux lieux permettent de décoder la « texture » énergétique de ces forces agissantes. Il s’agit de techniques millénaires de positionnement. Être à sa place, aligné, là où cela a du sens, au bon endroit, au bon moment. Une histoire d’équilibre et d’harmonie aussi. De respect et de responsabilité envers soi-même et envers les autres.

Souvent méconnues (ou mal interprétées) en Europe, ces techniques sont pourtant largement utilisées en Asie et aux Etats-Unis, par les particuliers, comme par les entreprises.

La prévention, au coeur de la Sagesse ancestrale chinoise

Les Arts énergétiques et stratégiques chinois reposent sur une philosophie et une Sagesse dont les fondements sont ancestraux.

Une différence culturelle et philosophique fondamentale avec la pensée occidentale : la prise en compte de ce qui ne se voit pas.

Tandis que l’esprit occidental se soucie d’un problème, d’une maladie, d’un conflit, d’un obstacle lorsque ceux-ci sont avérés, la pensée chinoise ancestrale prend en compte l’invisible, le germe qui ne se voit pas (encore) : ce n’est pas parce qu’un problème, une maladie, un conflit, une saison, etc. ne se sont pas encore manifestés qu’ils ne sont pas en dormance, en germination, et qu’ils n’existent pas !

Cette différence fondamentale d’envisager le monde incite donc la tradition chinoise à favoriser la prévention, en adoptant des postures responsables et conscientes (demandant donc une certaine implication –car ça n’est pas miraculeux !) pour éviter tant que possible le problème, le conflit, la maladie, le burn out, etc.

Cette différence culturelle se retrouve aussi dans la notion d’efficacité, aux antipodes de la nôtre : l’une des idées centrales de la pensée chinoise est la préservation des forces (une économie de moyen) au service d’un impact maximal : tandis que le bon guerrier est celui qui gagne sans livrer bataille, cf. L’Art de la guerre –SunTzu, nos héros grecs ne le sont que parce qu’ils ont fait preuve de force et courage au combat !

La Sagesse ancestrale chinoise tend à mettre de son côté toutes les chances de réussite d’un projet, en alignant sa posture et son objectif, à l’énergie du Ciel (énergie temporelle) et à celle de la Terre (énergie spatiales). Il s’agit d’optimiser et de déployer ses forces au bon endroit, au bon moment.

Ces Arts énergétiques et stratégiques dont les maîtres mots riment avec « prévention », « vitalité », « santé », « longévité », visent ainsi l’économie et la préservation des forces individuelles sur le long terme.

… Une sagesse ancestrale dont il serait aujourd’hui dommage de se priver, non ?!

Les grands principes de la pensée chinoise

Toutes les approches énergétiques et stratégiques chinoises (BaZi, Feng-Shui traditionnel chinois, YiJing, Médecine traditionnelle chinoise, Acupuncture, Qi Gong, …) nous parlent de Qi, des 5 « mouvements » (ou 5 éléments) et de yin-yang :

La notion de Qi – Le Shen Qi et le Sha Qi

Le Qi (prononcer « Chi ») est un « flux d’énergie », un « souffle vital » qui a deux qualités :

  • Le Sheng Qi nourrit la Vie
  • Tandis que le Sha Qi est hostile à la Vie

Nos 5 sens nous donnent des informations sur la qualité du Qi.
Les objets, les personnes, les moments, les lieux, nos activités sont vecteurs de Sheng Qi ou de Sha Qi.

La Sagesse chinoise est pleine de bon sens, il vaut mieux s’entourer de choses, de gens, de lieux Sheng Qi et agir lorsque le Qi nous est favorable pour garder sa vitalité plutôt que de dépenser son énergie à perte.

Notre capital de vie, ce que l’énergétique chinoise appelle le « souffle de vie » ou le Qi, est notre plus précieux bagage. La vitalité est comme un feu puissant, qui nous est donné à notre naissance et dont nous savons qu’il va se déployer, puis se réduire avec le temps. Ce feu intérieur nourrit la vie.

Marie-Pierre Dillenseger, Le Feu intérieur

Les « 5 mouvements/éléments »

Depuis plus de 35 siècles, toute la réalité est observée, lue, et décodée à travers le prisme de cinq types d’énergie : les « 5 éléments », appelés aussi « 5 mouvements », ou « 5 agir » (car rien est statique dans la pensée chinoise).

La lecture ancestrale chinoise du monde envisage ainsi une réalité catégorisée et classifiée en 5 éléments permettant une lecture universelle.
Extrêmement fine et subtile, elle propose bien sûr un certain nombre de nuances, qu’il s’agisse de l’élément au sens propre et/ou de sa métaphore énergétique.

Ces 5 éléments interagissent entre eux dans trois types de cycles.

Bois

Feu

Terre

Métal

Eau

Ces 5 éléments interagissent entre eux dans trois types de cycles, cf. schémas :

cycle d'engendrement

un « cycle d’engendrement » des éléments

cycle d'épuisement

un « cycle d’épuisement » 

cycle de contrôle

un « cycle de contrôle » avec une notion de « maîtrise » ou de « mise en forme »

La notion de yin-yang : le reflet d’une pensée non binaire

Le yin-yang, une notion souvent simplifiée en Occident et présenté à tort comme une opposition, alors que l’un ne peut exister sans l’autre. L’un ne peut exister que par l’autre. Il s’agit d’une complémentarité, d’une interdépendance, d’un tout. Loin de la pensée duelle occidentale qui oppose sans entrer dans la nuance (fort/faible – féminin/masculin – bien/mal – etc.).

Pour expliquer ce grand principe fondateur de la pensée chinoise, j’aime prendre l’image de l’ombre et la lumière : Comme le yin-yang, l’ombre et la lumière sont interdépendants.

A elle seule, la notion de yin-yang incarne le mouvement perpétuel des cycles. La nuit laisse place au jour qui laisse place à la nuit…

Selon le moment du cycle, l’ombre ou la nuit sera plus ou moins intense (dosage du yin), la lumière ou le jour sera plus ou moins intense (dosage du yang). Dans cette pensée, on cherche l’harmonie dans l’équilibre du mouvement, l’harmonie et l’équilibre dans ce qui nous rend humain/vivant. Le principe même de yin-yang exclut l’idée de jugement et exige la nuance de tout propos.

Le Yin et le Yang

Yin, c’est ce qui va devenir Yang,
Yang, c’est ce qui va devenir Yin

Wang Bi (III ème siècle avant JC)